Contact

mail@gemini-theme.com
+ 001 0231 123 32

Info

All demo content is for sample purposes only, intended to represent a live site. Please use the RocketLauncher to install an equivalent of the demo, all images will be replaced with sample images.

17191870 1291017274297384 6917558113354877215 o

Tout au long d’une série de 5 articles, nous vous racontons l’histoire de la conception à l’ouverture de Big Bang Schtroumpf, de 1983 à 1990, au travers le regard de Didier BRENNEMANN, l’un des deux concepteurs initiaux du projet.

Nous avons eu le plaisir de le rencontrer et de discuter avec passion de notre parc lorrain.

Partie 1/5

Partie 2 >>

L'idée initiale

Tout commença pendant l’été 1983, Didier BRENNEMANN, alors PDG d’une entreprise de distribution de meubles, visite Europa-Park un peu par hasard. En effet, il avait quelques jours de congés sur le mois d’août, et lors d’un rendez-vous du côté de Strasbourg, il décida d’emmener son fils dans ce fameux parc de Rust en pensant passer une mauvaise journée, n’étant pas passionné de parcs à cette époque.

EPEn fin de compte il fut complètement séduit, et surtout par une attraction : le Flume (communément appelé les “Bûches”). Le système de photos sur le parcours, en bas de la descente lui tapa dans l’œil, et en bon homme d’affaires, il imagina se reconvertir dans ce commerce en ayant une concession photos dans un parc.

Une fois de retour en Lorraine, il présenta le projet à Gérard Kleinberg (amis d’enfance et président et vice-président des commerçants d’Hayange à l’époque), mais ils ne savaient pas de quelle façon organiser les choses.

Réalisant qu’ils ne trouvaient pas de concession photos à exploiter, ils se sont alors dit “Et si on montait notre parc ?

Au même moment, M. BRENNEMANN contacta un ami architecte qui lui disait que ce projet tombait bien puisque la sidérurgie quittait le centre de la vallée de la Fensch.

Il décida donc d’en parler à M. KLEINBERG afin de proposer ce projet aux commerçants de la ville d’Hayange mais ça n’a pas fonctionné.

Ils décidèrent donc d’aller voir une société qui s’occupait de restructurations (SOLODEV - Société Lorraine de Développement, aujourd’hui SODIÉ), pour leur présenter le projet. Ils sont alors reçus par deux personnes à la SOLLAC mais qui leurs dirent directement “Ce projet est bien, mais qui êtes-vous ?”.

MM. BRENNEMANN et KLEINBERG décidèrent alors de reprendre rendez-vous 3-4 semaines plus tard, le temps de monter une association nommée ADILOR (Aide au développement du tourisme en Lorraine), composée d’eux-mêmes mais également d’amis de l’époque : un avocat, un directeur de banque, un expert-comptable ainsi qu’un ingénieur de la sidérurgie.

 

Le premier projet

carte1940jUne fois la structure créée, ils décidèrent de se représenter à SOLODEV avec le projet de monter un parc type Europa-Park. On est alors au début de l’été 1984, et MM. BRENNEMANN et KLEINBERG ont l’envie de découvrir d’autres parcs et notamment le Magic Kingdom d’Orlando, et demandèrent ainsi si SOLODEV était en mesure de financer leur voyage, accord qui n’arrivera qu’en fin de visite aux US. Ils partirent donc avec Comic Tour découvrir ce grand parc ce qui remit complètement leur vision des choses à plat. Leur objectif fut donc d’acquérir ce savoir-faire.

Coup de chance : lors de leur voyage, Gérard KLEINBERG participa à une réunion du Rotary Club, dans l’hôtel dans lequel ils séjournaient, au cours de laquelle ils rencontrèrent un homme en lien avec l’un des architectes de Disneyland. Deuxième coup de chance : cet architecte et son étude avaient prévus un voyage en Europe vers septembre 1984 et proposèrent donc de venir sur place pour étudier de plus près ce projet lorrain.

M. BRENNEMANN appela immédiatement M. CROUZIER, DG de SOLODEV, qui annonça qu’il acceptait de prendre le voyage des deux lorrains en charge et qu’il les invitait à venir le 10 août 1984 sur le site sidérurgique d’Hagondange (seule usine au carré de la région : matières premières qui arrivent d’un côté et produits finis qui sortent de l’autre).

Lors de ce rendez-vous M. CROUZIER leur dit “Tout ça, si vous voulez, c’est pour vous !”.

La situation géographique était bien meilleure que celle imaginée jusqu’à maintenant au centre de la Vallée de la Fensch : plus proche de Metz, autoroute à proximité, ligne de chemin de fer...

M. BRENNEMANN annonça alors qu’un gros cabinet d’architectes américains (H.H.C.P.) était prêt à venir pour étudier le projet, mais le coût n’était pas négligeable (dans les 300 000 Francs). M. CROUZIER donna tout de suite son feu vert.

Pendant 8 jours les américains vinrent et les journées de travail furent bien remplies : de 8h à 2h du matin. A l’issue de cette réflexion, le premier projet vit le jour.

Entre temps, les deux lorrains basèrent leurs bureaux à BC2 à Hayange (bureaux centraux), dans la sidérurgie. Les gardiens furent très surpris à l’époque car ils n’avaient jamais vu des salariés venir travailler à 2h du matin.

Ça interpella également Pierre JULLIEN, à l’époque secrétaire général de la sidérurgie (ce qui correspondait au PDG de la sidérurgie) et PDG de SOLODEV, qui décida de venir les rencontrer.

Il semblait intéressé par le projet, mais les mis toutefois en garde en indiquant qu’il ne souhaitait pas un deuxième scandale d’“avions renifleurs” (détournement et utilisation d’argent public jamais récupéré).

 

Le choix des Schtroumpfs

Pierre JULLIEN envoya alors PUBLICIS (et plus particulièrement SUCCESS) pour travailler sur la communication de l’ensemble de ce projet. Il se passa alors deux choses : les trois personnes de PUBLICIS repartirent actionnaires et donc convaincues par le projet, et le choix du thème du parc s’arrêta alors sur les Schtroumpfs (Astérix étant déjà réservé). Didier BRENNEMANN étant un “enfant de la BD” comme il aime à le dire, il apparaissait évident d’ouvrir un parc en rapport avec l’univers de la bande-dessinée.

Les deux lorrains entrèrent alors en contact avec PEYO (le père des Schtroumpfs). Un premier rendez-vous fut organisé à Bruxelles avec le fils de PEYO, qui pensait que l’utilisation de l’image se limiterait à ce que faisaient Hanah BARBERA dans les parcs Six Flags, c’est à dire la réalisation d’un village de Schtroumpfs au sein du parc, et c’est tout.

Lorsqu’il comprit que le projet allait au-delà puisqu’il s’agissait de créer tout un parc autour de cet univers, un autre rendez-vous est fixé avec PEYO.

Il fut accueilli en toute simplicité avec son épouse à la gare de Metz et conduit dans les locaux de BC2. La maquette qui venait de parvenir lui est présentée. A la fin de la réunion (et après une séance de dédicaces) PEYO fut convaincu. Il offrit gracieusement 5 ans d’utilisation du nom, des personnages et des droits aux deux lorrains pour réaliser le parc.

Entre temps il se passa deux choses : la création d’une première maquette fut initiée et une étude de marché fut lancée par l'institut ERA (entreprise américaine spécialisée dans les analyses boursières). Le tout fut financé par la sidérurgie.

L’étude démontra la faisabilité du projet : si on trace un cercle de 50/60km autour du parc on a quasiment 50 millions d’habitants. Le choix fut donc fait de poursuivre le projet.

Le premier projet fut imaginé dans l’usine (la SAFE d’Hagondange), et une étude fut demandée par M. BRENNEMANN pour connaître l’état de la structure. Il fallait dans tous les cas recouvrir le sous-sol qui était composé de galeries. Le résultat de cette analyse n’arriva malheureusement qu’un an plus tard, concluant à la fragilité de la structure (le métal était feuilleté dû aux changements de températures fréquents dans les halles) et donc à l’impossibilité de mener ce premier projet.

 

L'annonce du projet au grand public

DB et GKC’est à ce moment, début 1985 que Disney annonça qu’ils allaient construire un parc à Paris. PUBLICIS proposa alors de profiter de cet effet d’annonce pour rendre public le projet de parc en Lorraine. C’est donc dans le journal télévisé de TF1 du 8 février 1985 qu’Yves MOUROUSI, maquette à l’appui, annonce le “Parc des Schtroumpfs”.

A partir de ce moment-là, le parc existait publiquement, il n’y avait donc plus de marche arrière possible.

Pour l’anecdote, à l’époque PUBLICIS demanda aux deux lorrains de ne pas annoncer le lancement du parc au Républicain Lorrain pour laisser l’exclusivité au journal national “La Tribune”.

La seule chose demandée fut de contacter tous les politiques de la région pour qu’ils soient au courant et qu’ils ne découvrent pas le projet dans la presse. La seule personne qu’ils ne réussirent pas à voir avant l’annonce est Jean-Marie RAUSCH, maire de Metz à l’époque.

En outre, pour ne pas se mettre le Républicain Lorrain à dos, M. BRENNEMANN et KLEINBERG contactèrent tout de même le journal, en leur demandant de ne pas publier l’information avant le 8 février 1985.

Ainsi, le 8 février 1985 le parc fut annoncé sur TF1, dans La Tribune et dans le Républicain Lorrain. C’est ce même jour, à 9h, que les deux lorrains eurent rendez-vous avec Jean-Marie RAUSCH, qui ne voulut rien entendre, n’ayant pas été mis au courant du projet en amont.

Didier BRENNEMANN prit également rendez-vous avec le président du FC Metz de l’époque pour lui proposer de construire le nouveau stade sur le terrain du projet du parc (le terrain total était de 160Ha), afin de mettre en commun le grand parking de 7000 places prévu.

 

Suite de l’histoire de la conception du parc...

Commentaires :